Pédagogie


Le positionnement pédagogique


L’activité professionnelle dans le champ de l’animation se caractérise par une forte transversalité. La pédagogie mise en œuvre dans le département Carrières sociales de l’IUT Sénart-Fontainebleau vise donc à favoriser le lien des disciplines entre elles et entre le terrain et l’approche universitaire. Elle favorise l’appropriation des connaissances par leur mise en œuvre dans des situations d’expérimentation, des travaux collectifs, des enquêtes et démarches de terrain et par un questionnement continu sur le sens des savoirs, des techniques et des méthodes.

Nous tenons à garantir :
  • Une individualisation de la formation, notamment en identifiant les terrains professionnels qui correspondent au mieux aux compétences et aux champs que l’apprenti.e souhaite investir.
  • A des apports magistraux qui fournissent des ressources, des connaissances et des moyens scientifiques qui seront réinvestis dans les travaux individuels et collectifs. Outre l’apport de connaissances, cela permet de développer l’esprit critique de l’apprenti.e et de mieux produire et analyser les connaissances produites à partir et pour le terrain.
  • Des pédagogies actives et un travail collectif qui soutiennent les apprentissages et les compétences de travail d’équipe
  • Un travail de terrain qui est soutenu par des dispositifs qui font un lien particulier entre le terrain professionnel et les temps universitaires : projet tutoré, diagnostic territorial.
  • Des liens avec le terrain par un partenariat entre l’équipe pédagogique et les maîtres et maîtresses d’apprentissage.

Les enseignements et les dispositifs pédagogiques transverses


Ils sont autant d’occasion pour l’étudiant.e de s’engager dans une démarche de production et de réflexion qui garantisse l’acquisition de compétences et la capacité à transférer ces compétences dans des contextes professionnels.

Le voyage d’études
Le voyage d’études comme dispositif pédagogique, l’étranger comme outil de décentration.

Le voyage d’étude n’est pas une simple découverte d’un fonctionnement étranger, c’est une comparaison internationale qui permet de mieux comprendre la situation étrangère, mais également – surtout – la situation française ou plus locale par une décentration opérée lors de l’exercice. C’est un moyen efficace de compréhension des contextes et dynamiques sociales qui contextualise les publics, les populations, les pratiques, les professions, les politiques d’intervention sociale et humanitaire.

Puissant outil de compréhension, la comparaison internationale demande une méthode précise pour éviter les biais et les travers d’une analyse qui resterait superficielle. Ainsi, le voyage d’étude est appuyé par des enseignements avant et après celui-ci pour appuyer les réflexions et les connaissances mises au jour.

L’étranger comme contexte d’intervention

Ce voyage d’étude s’inscrit également dans un contexte de mondialisation qui pousse les professionnels de tous les secteurs à s’ouvrir aux pratiques professionnelles d’autres pays. Grâce à des rencontres avec des professionnels, un nouveau territoire et à des visites de structures sociales et humanitaires dans un contexte singulier, les apprentis coordinateurs de projet pour les territoires vont pouvoir développer des compétences novatrices, renforcer leur capacité d’analyse et de contextualisation afin d’enrichir l’éventail de leurs pratiques professionnelles. En savoir plus...
Le projet tutoré
Le projet tutoré est un dispositif qui s’appuie sur la méthodologie de projet et qui correspond à un projet mené par un collectif. Il permet de mener à terme un projet d’intervention sociale qui vise la transformation sociale des individus.
C’est un objet qui permet de mettre au travail les étudiant.e.s en collectif, et d’accompagner ce collectif par un tutorat assuré par un.e enseignant.e du département.
Le diagnostic de structure et de territoire
L’étudiant.e apprenti.e aura à mener un diagnostic partagé sur sa structure et son territoire. La démarche de diagnostic est un maillon devenu indispensable dans toute approche territoriale. Il apporte des éléments de réflexion pour l’action à l’échelle locale et à l’échelle de la structure qui entreprend ce travail.

Aussi, a-t-il la double fonction de formuler un jugement et d’accompagner le changement. En cela, il caractérise non seulement les potentialités du territoire, de la structure, d’un dispositif mais aussi la mobilisation des acteurs, et il fournit également une image de référence pour les projets futurs.

Le diagnostic de territoire est donc une démarche qui participe à la construction collective du territoire et peut s’inscrire dans différents domaines. En tant que futur.e.s coordinateurs ou coordinatrices de projets les étudiant.e.s doivent non seulement comprendre la démarche de diagnostic indispensable à toute approche territoriale mais aussi être en mesure de développer la réflexion à l’origine d’un projet de diagnostic.

Un diagnostic est donc mené afin d’être en mesure :
- de caractériser les potentialités, la capacité de mobilisation des acteurs, les manques d’un territoire.
- faire émerger un ensemble de questionnements en distinguant les différents champs de la recherche en sciences sociales auxquels ils renvoient.
- construire un protocole de recherche et d’enquête de terrain pour répondre à une problématique ciblée.
- proposer un projet de territoire cohérent avec la démarche de recherche menée qui envisage la complémentarité des espaces et la coordination des acteurs de votre structure et dans la mesure du possible de votre territoire.

Le diagnostic n'est ainsi pas envisagé comme un simple préalable mais peut être conçu comme le lieu même de l'émergence d'une activité sociale et donc comme participant à un processus de transformation sociale. Il donne des arguments validant la pertinence du ou des projets en faisant émerger les besoins que le(s) public(s), la structure, ses partenaires expriment et que l’étude du territoire révèle.

Quelques diagnostics des années précédentes :

- Le positionnement de l’animation socio-culturelle vis-à-vis des liens entre les familles de milieu populaire et l’école dans un quartier regroupant les indicateurs de précarité.
- Le centre social comme lieu de réduction des distances.
- Le partenariat entre institutions pour travailler auprès des jeunesses en milieu rural. Travailler dans un territoire aux ressources disparates
Le mémoire professionnel
Le mémoire permet une articulation des savoirs entre terrain et université. C’est un travail mené par l’étudiant.e dont la soutenance vient clôturer l’année. Il se centre sur une problématique qui permet de mobiliser le retour sur l’expérience de l’étudiant.e, des connaissances scientifiques et des données recueillies sur le terrain pour conduire un questionnement sur un thème de la réalité professionnelle investigué grâce à des outils d’enquête en sciences sociales.

Le mémoire permet d’accompagner et de mettre en avant la réflexivité que les étudiant.e.s mobilisent autour d’une thématique et des pratiques de terrain qui lui sont liées.

Voici quelques thématiques qui ont été traitées les années précédentes :

- Le harcèlement scolaire entre pairs et l’intervention des professionnels comme moyen de prévention et d’accompagnement
- Normes et sexualité : la transmission des messages de prévention d’aujourd’hui
- Être un enfant interprète. Un intermédiaire entre parents non francophones et institutions françaises
- Interprofessionnalité dans le travail social. Travailler ensemble ou côte à côte ?
-En quoi les institutions publiques influent-elles sur le fonctionnement associatif ?

les compétences transverses travaillées dans la formation

  • S’adapter à l’environnement
  • Privilégier le questionnement, l’identification des moyens plutôt que le résultat, les réponses
  • Analyser une situation, un problème dans leur complexité ; mettre en contexte ; prendre du recul ; regard critique
  • Mobiliser les ressources pour résoudre les problèmes
  • Rassembler, synthétiser les données
  • Développer sa capacité à entreprendre, transformer
  • Avoir un sens éthique (responsabilité de l’acteur), définir son positionnement